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Le Bicentenaire du Déchiffrement a été célébré comme il se doit par la Société qui était partenaire de plusieurs événements importants en 2022.
Les Rencontres égyptologiques de Figeac –à l'initiative de l'association des Amis du musée Champollion, grâce à la ville de Figeac et au musée Champollion des Écritures du Monde – ont permis lors des journées du Patrimoine de commémorer dignement l'héritage de Champollion autour de conférences et tables rondes accessibles à tous, et de fournir une vitrine aux activités de la SFE.
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La SFE était co-organisatrice de la semaine de colloques et tables rondes qui a eu lieu au mois de mai à la BnF, Bibliothèque François Mitterrand.
Le 18 mai 2022, la SFE a clôturé cette semaine d'échanges de haute volée par une séance qui a réuni Dimitri LABOURY (Artistes et écriture hiéroglyphique dans l’Égypte des Pharaons) et Claude RILLY (Quand lire n'est pas comprendre. Le déchiffrement inachevé du méroïtique), dont les communications sont parues dans le BSFE 207, numéro mettant à l'honneur Champollion et le déchiffrement.
La SFE a organisé un cocktail réunissant tous les protagonistes de cette "aventure Champollion" et les membres de la SFE pour fêter dignement ce Bicentenaire.
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Le mot de la présidente
décembre 2021
élue à la présidence de notre belle association en octobre dernier, je tiens tout d’abord à remercier très sincèrement les membres de la Société et du comité pour l’honneur et la confiance qui me sont faits. Je m’efforcerai, avec énergie et conviction, d’être à la hauteur de la tâche, avec l’aide en particulier des membres du bureau, de Guillemette Andreu-Lanoë et Frédéric Payraudeau, élus à la vice-présidence, et de Nathalie Favry et Gérard Bizien qui ont accepté de reprendre leurs mandats respectivement de secrétaire générale et de trésorier. Nous savons aussi pouvoir nous appuyer sur le professionnalisme de Laetitia Gallet, qui tient le secrétariat. Il m’est par ailleurs très agréable de remercier les membres sortants du comité, qui ont donné un temps et une énergie considérables à la SFE, et parmi eux mon prédécesseur Pierre Tallet, et les deux vice-président(e)s, Patrizia Piacentini et Olivier Perdu.
Nous allons continuer à travailler en équipe, pour mettre pleinement à profit les compétences et bonnes volontés, riches et variées au sein de ce comité et de notre association, pour que notre société savante continue à être un lieu d’échange vivant et convivial, entre les étudiants, les professionnels, les amateurs mais aussi entre les générations, et en phase avec son temps.
Nous allons ainsi, avec le comité en partie renouvelé, mais aussi avec l’ensemble des adhérents, poursuivre la belle aventure de la Société française d’égyptologie, bientôt centenaire. Ce sont en effet deux années festives qui s’ouvrent. 2022 sera l’année du bicentenaire de la Lettre à Monsieur Dacier de Jean-François Champollion, qui marque le déchiffrement des hiéroglyphes et l’acte de fondation de notre discipline. Ce sera l’occasion de mesurer ce qui fait l’égyptologie d’aujourd’hui, un territoire des sciences humaines où se mêlent de nombreuses disciplines et expertises, mais aussi d’interroger le geste par lequel l’Europe a construit son rapport à ce passé méditerranéen, africain et oriental. De nombreux événements sont prévus en 2022, à travers la France : la Société accompagnera les manifestations majeures pour guider les adhérents dans ce bel agenda, et s’associera, entre autres, à l’exposition et au colloque Champollion organisés au printemps par la Bibliothèque nationale de France, qui marquera le coup d’envoi des célébrations. En outre, en 2023, nous fêterons le centenaire de la fondation de la Société française d’égyptologie.
Comme nombre d’associations et de sociétés savantes, la SFE sort d’une période difficile en contexte pandémique mais nous avons aussi appris à nous retrouver différemment, grâce aux réunions en visioconférence et en hybride, avec une retransmission interactive et en direct. Nous reprenons nos séances en présence, mais nous allons tirer pleinement parti de l’expérience acquise durant les périodes de confinement. Les nouveaux outils, notamment de visioconférence, nous offrent ainsi des possibilités nouvelles d’interactions plus nombreuses, en particulier avec les adhérentes et adhérents loin de Paris ou qui n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer. Nous continuerons à nous retrouver trois fois par année, mais ces réunions seront diffusées en direct sur Zoom avec la possibilité pour les participants à distance de prendre part aux discussions. Nous allons cependant continuer à organiser régulièrement des séances intermédiaires en ligne, lesquelles ouvrent des espaces supplémentaires à la communication des découvertes récentes. Nous nous retrouverons ainsi le 15 décembre sur zoom pour une séance consacrée à l’actualité de différentes fouilles de la rive ouest thébaine à Louqsor puis de nouveau en février, puis le 12 mars l’INHA à 14 h, pour une communication de Christophe Barbotin (Louvre) sur les riches papyrus Reverseaux et une conférence de Georges Soukiassian (IFAO) sur le Palais des gouverneurs et les fouilles de l’IFAO à Balat.
Dans cette optique, nous allons également poursuivre l’impulsion initiée par mes prédécesseurs pour ancrer notre association à travers l’espace français, en régions, en collaboration avec les associations locales mais aussi favoriser les échanges entre les étudiants en égyptologie des diverses universités françaises où notre discipline est présente. De la même façon, le site internet de la Société et ses différents comptes sur les réseaux sociaux ont été enrichis ces dernières années, mais le chantier reste ouvert : nous allons continuer à tenter d’en faire des espaces aussi énergiques et interactifs que possible, tout en restant attentifs à garantir le niveau des adhésions et en recrutant encore au sein de notre société.
Enfin, l’une des richesses de la Société française est de proposer deux publications majeures, avec le Bulletin qui regroupe le texte des conférences et de courtes communications et la Revue d’égyptologie, l’une des grandes revues internationales de la discipline. Riche d’un comité dynamique et vivant, qui en fait aussi sa spécificité et constitué d’Isabelle Régen, Félix Relats Montserrat, Elsa Oréal, Frédéric Payraudeau, Olivier Perdu, Yann Tristant et moi-même, la revue vient d’élire à sa tête une nouvelle directrice, Elsa Oréal, à qui Olivier Perdu, après des années de dévouement, vient de passer le flambeau. Nous lui souhaitons la bienvenue.
La science n’existe pas seule dans l’éther des idées ; elle se fait, s’incarne dans des individus et des espaces de sociabilité. Ainsi la SFE appartient-elle à ses adhérents et aux énergies bénévoles : n’hésitez pas à nous faire parvenir vos informations, vos idées, et vos envies.
En attendant de nous retrouver, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année,
Très sincèrement,
Chloé Ragazzoli